Parcourant de nouveaux territoires sonores à la
recherche d’éclats de spleen, le temps d’une soirée
André Manoukian retrouve l’âme de son peuple…
L’Orient, mes ancêtres en furent chassés. Longtemps
je fus allergique à ses excès, son sucre, sa passion.
Puis les retrouvailles autour d’un piano : « Pourriezvous
me jouer une mélodie arménienne ? ».
Une vague mélodie de ma grand-mère égrenée
sur un clavier hésitant…
« On dirait du Satie… »
Et me voilà, armé de ce mode à la fois mineur
et majeur, parcourant de nouveaux territoires
sonores à la recherche d’éclats de spleen, de
splendeurs mélancoliques, d’un idéal à jamais
révolu. La peine dans la joie, la joie dans la peine,
l’essence du jazz au fond… Camus dit : « l’exil est
mon royaume »… Quant à moi, le temps d’une soirée,
c’est l’âme de mon peuple que je retrouve…
André Manoukian.